Tout d'abord, au niveau microscopique, les outils du Body-Mind Centering (BMC) élargissent et approfondissent la perception de nos os en plongeant jusque dans la matrice osseuse : la moelle épinière.
Vues de l'os (photos de gauche) en miroir avec la nature (photos de droite)
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Le caractère spongieux de cette structure osseuse dévoile combien nous sommes constitués de molécules d'H2O. Cette fluidité structurale engendre alors une motilité incessante, signe de vitalité et de liberté. En quoi, me direz-vous ? La diminution de la motilité cellulaire dans une zone a pour conséquence une stase. Et celle-ci provoque des pressions et des tensions dans les zones voisines. Le flux cellulaire perd ainsi une possibilité de circuler sans entraves.
Deuxièmement, sur le plan macroscopique, nous orienterons notre attention selon quatre axes : physiologique, feldenkraisien, chorégraphique, éthique. Cette liste n'étant pas ehxhaustive, libre à vous d'inventer d'autres axes...
Du point de vue physiologique, les articulations permettent le mouvement tout en le limitant. En effet, une hyper-laxité ou une hyper-rigidité restreignent le mouvement et créent des compensations ailleurs dans les systèmes osseux, musculaires et nerveux. Concrètement ça peut se traduire par l'usure précoce du cartilage ou par des tendinites chroniques.
Du point de vue feldenkraisien, l'apprentissage consiste à "clarifier si le mouvement est distribué dans l'ENSEMBLE du système osseux de façon PROPORTIONNELLE au mouvement de CHAQUE articulation" (Yvan Joly, formateur).Et, si tel est le cas, le travail effectué engendre alors une sensation d'effort proche de zéro.
Mais, tout ceci se complique car les articulation synoviales possèdent des caractéristiques différentes. Les arthrologistes les classent selon leur degré de liberté : de un à trois degrés. Par exemple, dans la hanche, la forme sphéroïde du cotyle de l'os iliaque permet à la tête du fémur de décrire des rotations. Et ainsi, trois degré de liberté sont possibles.
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Du point de vue chorégraphique, le degré zéro de liberté, autrement dit, la servitude, est questionné actuellement par le collectif a.a.O dans la pièce "2 degrés de liberté suffisent". Je vous invité à assister à sa présentation la semaine prochaine (lien vers le lieu de la création : http://www.letnt.com/).
Du point de vue éthique, la conscience de ses propres articulations osseuses ouvre parfois la porte sur l'édification d'un agir juste envers soi et par conséquence, comme "je est un autre" (Arthur Rimbaud, Lettre à Paul Demeny, 1871), d'un agir juste avec toutes les formes d'altérité (en soi, dans autrui, dans le monde). Quand j'emploie le terme "agir", j'y inclus le sentir, le percevoir, le penser. En effet, je les considère comme des activités à part entière, invisibles, certes, mais bien réelles.
Enfin, comme l'étymologie du mot "éthique" est d'origine grecque, je ne peux m'empêcher de citer le penseur Grec moderne Cornélius Castoriadis :
"La liberté est la possibilité de choisir ses contraintes."
Images tirées du livre : "The architecture and design of man and woman" de A. Tsiaras, 2004.
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